Quand j’ai ouvert ce blog, le but essentiel était de faire partager mes envies, mes coups de coeur et « mes états d’âme ». Depuis le début, mes articles sont remplis de jolies choses, de paillettes, de make-up, de cuisine et partagent un peu de moi. Rien de plus futile…
Aujourd’hui et malheureusement, je vais rentrer dans la rubrique « mes états d’âme ». C’est un blog lifestyle et il me semble juste de partager mes humeurs et surtout celle-ci qui est plutôt maussade.
Vous n’avez pas pu louper les informations de ces derniers jours et la problématique des immigrants en Europe. Cette problématique ne date pas d’hier puisque on a déjà vu passer plusieurs informations sur les bateaux échoués faisant à chaque fois des centaines de morts. Hélas, il aura fallu une photo pour que l’on ouvre les yeux, pour que j’ouvre les yeux sur cette réalité épouvantable. Cette photo est un choc car ce petit Aylan, c’est nos petits, tous ces enfants que l’on côtoie de prés ou de loin. Ce qui est triste, c’est qu’il faille cette photo et cet événement tragique pour se rendre enfin compte de la situation dans laquelle se trouve des milliers de gens, aujourd’hui.
Mon sentiment s’est d’abord traduit par des pleurs, une peine comme si c’était mon fils sur cette plage et ensuite j’ai eu honte. Honte de pleurer alors que je vis dans un monde privilégié, honte de pleurer car il aura fallu cette photo pour que je réalise bien trop tard la situation.
Ma première réaction a été de dénoncer sur les réseaux sociaux, à mes proches, cette situation lamentable pour ces immigrés. Mais dénoncer à quoi ça sert à part faire circuler une information qui circule déjà, à part remuer le couteau dans une plaie béante. Dénoncer c’est bien mais passer à l’action c’est mieux.
Je n’ai aucune association proche de chez moi qui est susceptible de venir en aide aux migrants, je me suis donc mis à la recherche de moyens pour aider comme je le peux ces gens. Je me suis donc tournée vers l’UNICEF et pour ne pas rester que sur le coup de l’émotion, j’ai décidé d’aider sur le long terme en donnant mensuellement quelques euros.
L’UNICEF, cet organisme connu mais pour lequel je n’ai jamais pensé jeter un coup d’oeil, pour lequel je n’ai jamais versé un centime comme toutes autres associations d’ailleurs. L’UNICEF travaille pour les droits des enfants partout dans le monde en s’ appuyant sur les principes de la Convention relative aux droits de l’enfant. Je ne vais pas vous parler plus en détail de cet organisme puisque vous devez tous plus ou moins la connaitre.
« Déclaration d’Anthony Lake, directeur exécutif de l’UNICEF, sur la crise des enfants migrants et réfugiés en Europe.
New-York, le 3 septembre 2015 – Les images déchirantes de corps d’enfants rejetés par la mer sur les rives de l’Europe… gisant à l’arrière de camions franchissant les frontières… passés à travers des barbelés par des parents désespérés…
Alors que la crise des réfugiés et migrants en Europe s’aggrave, ces images choquantes ne seront pas les dernières à circuler à travers le monde sur les réseaux sociaux, sur nos écrans de télévision et à la Une de nos journaux.
Mais le monde ne doit pas seulement être choqué. Le choc doit se traduire en action. Car ces enfants n’ont pas choisi de vivre ce calvaire qui est hors de leur contrôle. Ils ont besoin de protection. Ils ont le droit à la protection.
Nous appelons instamment à ce que les mesures suivantes soient prises :
1 – Protéger ces enfants à travers l’accès à des services essentiels à toutes les étapes de leur exil –notamment soins de santé, nourriture, soutien psychologique, et éducation, ainsi qu’à des abris adaptés aux réfugiés et migrants et qui permettent aux familles de rester ensemble ;
2 – Déployer des personnels formés spécialisés dans l’enfance et en nombre suffisant pour soutenir les enfants et leur famille ;
3 – Poursuivre les opérations de recherche et de sauvetage –non seulement en mer, mais aussi sur terre- et faire le maximum pour prévenir tout abus et exploitation à l’encontre des enfants réfugiés et migrants ;
4 – Faire de l’intérêt supérieur de l’enfant une priorité dans toutes les décisions concernant ces enfants, notamment dans les cas de demandes d’asile.
Notre cœur est aujourd’hui avec les familles ayant perdu leur(s) enfant(s) au large des côtes, sur les rives ou les routes de l’Europe. Alors qu’ont lieu les débats sur les politiques migratoires, nous ne devons jamais perdre de vue la dimension profondément humaine de la crise.
Ni perdre de vue les enfants.
Ni perdre de vue l’échelle de ce drame.
Au moins un quart des personnes cherchant refuge en Europe sont des enfants. Pendant les 6 premiers mois de l’année, 106 000 enfants ont demandé l’asile en Europe.
Et nous ne devrions jamais oublier ce qu’il y a derrière l’histoire de chacune de ces familles cherchant asile en Europe : de terribles conflits, comme celui en Syrie, qui a déjà forcé 2 millions d’enfants à fuir leur pays. Seule la fin de ces conflits pourra mettre un terme à leur tragédie. »
Mon choix s’est porté sur l’UNICEF car la photo qui m’a fait percutée est celle du petit Aylan et parce que je suis une jeune maman qui a la possibilité et la chance de pouvoir donner une vie confortable à son fils donc autant aider la condition de vie de ces enfants qui n’ont pas choisi cette vie difficile.
UNICEF